Transformation numérique ou transition écologique : que choisir ?

Avec toute l’information qu’on a à portée de main, la dématérialisation de diverses démarches administratives, le cloud… Difficile de se rendre compte des répercussions que notre utilisation du numérique au quotidien a sur le monde qui nous entoure.
Je te propose donc un petit panel, pour lequel je me suis fortement inspirée du MOOC Numérique Responsable que je t’invite à aller regarder.

Écologie

Je pense que c’est le domaine dans lequel les consciences s’éveillent le plus actuellement, notamment avec les mouvements mis en place pour faire face à l’urgence climatique.

En raison de l’évolution rapide des modèles et de la facilité de changement induite par le cloud, on est amené à renouveler régulièrement nos appareils pour être à la pointe des dernières technologies.
Sauf que :

1. Nos équipements ne poussent pas dans des arbres, et les ressources utilisées pour les fabriquer ne sont pas inépuisables.
On n’y pense pas forcément, mais nos appareils ont une vie avant d’arriver chez nous… et au moment où on s’en sépare. Ci-dessous le cycle de vie complet :

Cycle de vie d'un équipement, de la fabrication à la fin de vie
Source : MOOC Numérique Responsable

Toutes ces étapes ont un coût pour la planète, de par l’eau, l’énergie et les autres ressources qu’elles nécessitent. De fait, le numérique participe autant à l’émission de gaz à effet de serre que le transport aérien !

2. Le Cloud n’est pas magique !
En effet, je trouve que le nom est plutôt mal choisi, pour parler d’un stockage de données sur des serveurs très… terre-à-terre ! (D’ailleurs, pourquoi le cloud s’appelle le cloud ? Un sujet que je creuserai sûrement sur Insta bientôt…)
Voici 3 petits chiffres marquants concernant notre consommation de données :

  • 10% de l’électricité est consommée par les data centers en France
  • Un mail est aussi énergivore qu’une ampoule allumée pendant une heure
  • Une heure de vidéo en ligne consomme autant d’électricité qu’un réfrigérateur sur une année

Heureusement, la mise en lumière de cette problématique a permis l’émergence de nouveaux projets plus respectueux de la planète. De superbes initiatives voient le jour, comme Fairphone, Halte à l’Obsolescence Programmée, les sites de vente d’appareils reconditionnés… et tellement d’autres, n’hésite pas à me partager celles que tu connais !
De nouvelles opportunités se créent également pour favoriser l’utilisation du numérique dans une démarche de facilitation de la transition écologique : on parle d’IT for Green. Il s’agit d’utiliser le numérique pour limiter l’émission de gaz à effet de serre dans les autres domaines. Par exemple, la visioconférence pour éviter les déplacements ou encore le contrôle de notre consommation énergétique grâce aux objets connectés.

Social

On va pas se mentir, le numérique a profondément modifié nos rapports aux autres !
Les réseaux sociaux deviennent source d’addiction. On panique quand on trouve plus son téléphone (je sais que je suis pas la seule… ce phénomène a même eu droit à son petit nom, la nomophobie).

D’un autre côté, ça a également creusé les inégalités dans la société. Il existe encore des personnes, même en France, qui n’ont pas accès à Internet et/ou ne savent pas s’en servir. Et à l’heure où tout se fait sur le Web, cela crée de l’isolation sociale.
Je ne me pose pas assez souvent la question, mais je réalise que la vie ne doit pas être facile pour les personnes âgées ou en situation de handicap. Un terme a également été inventé pour parler de cet analphabétisme de l’ordinateur : l’illectronisme.

Il y a quand même un côté positif à cela ! Le numérique a révolutionné le monde du travail (bah oui, je vais pas cracher dans la soupe non plus hein…), permettant la création de nouveaux métiers et de nouveaux modes de travail. Bon, on est pas tous trop fan du télétravail en ce moment, mais qui ne rêve pas de la vie de Digital Nomad, de pouvoir bosser les pieds dans le sable ?!

Économique et politique

L’extraction des minerais nécessaires à la fabrication de nos appareils ne se fait pas forcément dans des conditions optimales pour les travailleurs. Travail d’enfants dans les mines, conflits entre pays en développement pour la gestion des ressources… On préfère clairement ne pas y penser !

Même plus proche de nous : récemment, j’ai regardé The Great Hack sur Netflix, qui détaille comment les collectes de données sur Facebook ont permis de cibler les potentiels électeurs avec de la publicité lors des campagnes pour les élections présidentielles de 2016. Toute la manipulation qu’on peut mettre en place en collectant un peu de données… Ça me donne des frissons !

On a tout de même la chance en Europe d’avoir des réglementations mises en place sur cet aspect-là (le fameux RGPD, qu’on ne présente plus… ou pas ?). Mais bon, il y a encore du boulot.

En résumé, le numérique, comme tout outil, n’est pas positif ou négatif : c’est la manière dont on l’utilise qui est déterminante.
C’est comme le chocolat, c’est bon… mais quand on en abuse, ça donne mal au ventre ! #joyeusespaques

Du coup, il n’y a pas besoin de choisir entre écologie et numérique, l’idée est de trouver un juste milieu entre les deux… Bref, on est un peu loin du domaine cyber, mais ça me tenait à cœur de partager également cet aspect du numérique que j’ai découvert il y a peu. Dans l’idéal, j’aimerais contribuer à rendre l’utilisation du numérique plus respectueuse pour chacun de nous, Humains, ainsi que pour la planète.
Et si on prenait conscience de tout ça pour construire un meilleur demain ?”

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